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Régis Bello : « Nous souhaitons renforcer notre lien avec les personnels de l’université »

Création d’une chaire permanente financée par une entreprise, rencontre entre boursiers et financeurs des bourses d’études : l’actualité est riche actuellement à la Fondation Université de Strasbourg. L’occasion de faire un point d’étape et de parler stratégie avec Régis Bello, président de la Fondation depuis sa création en 2008.

Création d’une chaire permanente financée par une entreprise, rencontre entre boursiers et financeurs des bourses d’études : en quoi ces deux événements marquent-il l’activité de la
Fondation ?
La Fondation vient en effet d’obtenir le financement d’une chaire permanente en chimie par le groupe AXA. C’est la première fois que nous bénéficions d’un don de ce type, qui a l’immense avantage d’être un engagement sur la durée. Un temps fort sera organisé le 10 janvier autour de cet événement.
Parallèlement, en décembre, nous organisons une rencontre entre des donateurs ayant financé des bourses d’études pour des étudiants de l’université et leurs bénéficiaires. Financer une bourse a des points positifs : c’est un investissement économique raisonnable, qui crée un lien humain et a un caractère très concret pour l’entreprise.

De manière plus générale, que représentent les bourses dans votre activité ?

Actuellement, 20% des dons que reçoit la Fondation vont au financement de ces bourses. La plupart du temps, les entreprises financent des bourses en lien avec leur domaine d’activité, car il y a souvent une arrière-pensée de recrutement. Paradoxalement, en ces temps de crise et de chômage, les entreprises peinent à recruter des personnes ayant une formation qui leur convienne. Autant dire que c’est aussi une bonne affaire pour l’étudiant, qui aura naturellement des ouvertures pour faire des stages, et éventuellement décrocher un premier emploi.
Notre action, dans ce domaine, s’inscrit complètement dans la troisième mission de l’université : assurer l’insertion professionnelle de ses diplômés. Elle permet aussi de modifier l’image que les entreprises ont  de l’université : elles prennent conscience, de plus en plus, que l’université forme des jeunes qui ont des profils tout à fait intéressants pour elles.

Où en est la levée de fonds lancée en 2010 ?
La collecte de fonds lancée en 2010 court jusque fin 2014. Notre objectif est de lever 20 millions d’euros sur cette période, et nous avons collecté plus de 12 millions à ce jour. Pour l’instant, 94% des dons émanent des entreprises, qui représentent seulement 16% des donateurs. Stratégiquement, nous souhaitons trouver un autre équilibre et développer les dons des particuliers, qui sont plus facilement récurrents. C’est pourquoi nous allons faire porter notre effort de prospection à venir sur les professions structurées et ayant un fort lien avec l’Université de Strasbourg – médecins, avocats, notaires, etc. −, et, plus tard, nous appuyer sur le réseau des alumni quand il sera développé.

La Fondation a-t-elle d’autres objectifs stratégiques ?

Nous souhaitons également élargir notre champ de prospection au-delà de la France. Nous avons des anciens dans de nombreux pays, aux États-Unis notamment. Je sais que ce sera long et c’est aussi assez dépendant du développement du réseau des alumni.
Enfin, stratégiquement, nous souhaitons associer davantage les composantes et les personnels de l’université à notre démarche. L’idée n’est pas seulement de solliciter le potentiel des 5 000 personnels de l’université pour lever des fonds, mais de venir en appui des porteurs de projets dans l’université pour faciliter leurs contacts avec le monde économique, voire les aider à trouver des financements pour un projet spécifique.
La Fondation a également passé des accords avec les Hôpitaux universitaires de Strasbourg ou l’Insa : ils financent un demi-poste de chargé de mission et en échange, nous prenons en charge leur levée de fonds. Ce sera peut-être envisageable pour l’Université de Haute-Alsace quand la convention de rattachement sera signée.

Quel bilan général tirez-vous de ces premières années d’activité ?

Je considère que la Fondation a bien avancé depuis sa création. Elle s’est organisée, a constitué son équipe, structuré son réseau d’influences, fait progresser sa notoriété et le rayonnement de l’université.
De manière conjoncturelle, la crise ralentit notre développement. Mais, en trois ans, nous avons posé les bases nécessaires pour assurer notre mission et nos objectifs ! L’Université de Strasbourg et sa fondation font référence aujourd’hui en France.

Propos recueillis par Caroline Laplane

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Seize "fellows" à l'Institut d'études avancées de Strasbourg

L'Institut d'études avancées de Strasbourg (Usias*) a été officiellement inauguré le 24 novembre au Collège doctoral européen. Les noms de seize premiers chercheurs invités de l'Institut ont été dévoilés.

L'Usias est un collège de dix chercheurs strasbourgeois reconnus dans leur discipline sur le plan international. Ils gèrent collectivement cet institut pluridisciplinaire, administré par Thomas Ebbesen.
La conférence inaugurale s'est construite autour de plusieurs interventions scientifiques (économie, chirurgie, linguistique etc.). Elle a permis également le dévoilement des noms des seize chercheurs invités de l'institut, les fellows.
Ces membres temporaires ont été sélectionnés sur projet. L'Usias leur donne l'opportunité de travailler pendant un an ou deux en rupture avec leur thématique de recherche habituelle. L'objectif est de faire émerger de nouveaux talents, et d'attirer à Strasbourg de nouveaux chercheurs créatifs dans un contexte international de plus en plus compétitif.

*University of Strasbourg Institute for Advanced Study

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BNU de Strasbourg : le chantier avance

Débutée en janvier 2011, la rénovation de la Bibliothèque nationale universitaire (BNU) de Strasbourg se poursuit à l’extérieur comme à l’intérieur.

Si la grue a quitté le chantier et que le gros-œuvre est aujourd’hui pratiquement terminé, « il reste encore énormément de travail », confie Pierre Louis, chargé de mission BNU nouvelle. Les échafaudages disposés un peu partout le confirment.
À l’extérieur, les ouvriers s’activent avec des jets pour nettoyer les façades classées au titre des Monuments historiques. L’avant du bâtiment côté place de la République et les retours font l’objet d’un traitement complet avec nettoyage et restauration des sculptures. « Mais faute de budget suffisant, les parties arrières seront seulement nettoyées », explique Pierre Louis.
À l’intérieur, tous les corps de métier se côtoient. La construction des espaces ainsi que la réfection du dôme ont démarré cette année et devraient se poursuivre en 2013.
Dans l’entrée principale, les dalles et l’escalier ont été coulés. « Ici, il manque les parois vitrées sérigraphiées de part et d’autre de l’escalier », indique Pierre Louis. Au niveau 1, qui sera accessible à tous sans carte de la BNU, se dessinent la cafétéria, la salle d’exposition de plus de 500 mètres carrés disposée en U autour de l’auditorium et l’atelier de restauration. « Toutes les structures respectent les normes antisismiques, les poutres ont été intégrées dans le plafond, ainsi en cas de fort tremblement de terre, les murs peuvent s’effondrer mais pas les dalles ». Le niveau 2 héberge l’accueil central et le point de départ de l’escalier monumental suspendu au dôme en acier. « À cet étage, nous avons une perspective sur les quatre plateaux du dessus », explique le chargé de mission. La structure des niveaux est très symétrique. Les étages s’enchaînent ainsi : les salles de lecture disposées autour de l’escalier et les magasins* en périphérie autour de celles-ci.

Des poteaux suspendus dans le vide

Au niveau 4, un ancien magasin a été conservé à l’arrière du bâtiment. « Pendant quelques semaines, les poteaux datant de 1895 ont été suspendus dans le vide, une dalle a ensuite été coulée en dessous », affirme Pierre Louis. Le niveau 5, lui, est entièrement authentique, avec des  plafonds, des piliers et une dalle d’origine. « L’avant de cet étage abritera d’ailleurs les collections précieuses et patrimoniales, accessibles au public sur demande ou réservation. » L’escalier monumental s’arrêtera au niveau 6, point le plus haut de la BNU composé de salles de lecture et de travail avec vue sur le dôme. « À cet étage, de multiples piliers soutiennent dorénavant la coupole, autrefois maintenue par des cloisons », explique Pierre Louis.
À tous les niveaux, les boiseries des fenêtres sont refaites et peintes en marron, selon les prescriptions de l’architecte en chef des Monuments historiques. La nouveauté réside dans la pose de doubles fenêtres avec du double vitrage pour une meilleure isolation. Les ouvriers installent aussi les conduits de traitement de l’air et de climatisation, notamment pour les magasins. « Seuls les magasins seront climatisés. »
Le chantier accuse actuellement trois mois de retard à cause des « travaux particulièrement difficiles et complexes de la coupole ». L’ancienne structure métallique a été conservée mais une deuxième armature interne a été posée il y a moins d’un mois pour suspendre l’escalier monumental. « La couverture vitrée de la coupole est un énorme travail car l’entreprise doit d’abord mesurer l’écart entre chaque montant métallique pour poser des vitres sur-mesure. Tant que les travaux de la coupole ne sont pas terminés, nous ne pouvons pas faire les travaux aux étages en-dessous. »
La réouverture de la bibliothèque au public est actuellement prévue à la rentrée 2014.

F.A.

*espaces de conservation où sont stockés les documents qui ne sont pas en libre service.

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BNU de Strasbourg : le chantier en images

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Un diplôme universitaire en e-réputation à l'Université de Strasbourg

L’Université de Strasbourg, en collaboration avec l’Institut supérieur de l’e-réputation (Iser) de Paris, va délivrer le premier diplôme universitaire (DU) en e-reputation en 2012-2013. 

« Avec la multiplication des réseaux médiatiques, que ce soient les réseaux sociaux, les webzines ou les quotidiens en ligne, l’image d’une entreprise, d’une administration, d’un parti politique ou autres peut très rapidement être mise en cause », explique Madjid Bouzar, directeur du Département relations internationales à l’ITI-RI1. L’Institut s’est donc associé à l’Iser de Paris, premier établissement européen privé dédié à la formation aux métiers de l'e-réputation, pour mettre sur pied le premier diplôme universitaire d’e-réputation.
Cette formation de niveau bac + 5 doit permettre au public visé de gérer son image sur le net et d’agir en cas de crise. « Les rumeurs lancées autrefois au niveau d'un village sont, depuis l'apparition du net, mondialisées ; nous souhaitons, avec ce diplôme, apprendre aux personnes intéressées la manière dont elles peuvent éviter une mauvaise image ou gérer celle-ci », explique Madjid Bouzar.
Ce diplôme s’adresse donc d’abord, dans le cadre de la formation continue, aux jeunes professionnels opérant en agence, société de conseil ou département de publicité, de communication d’influence, de lobbying ou aux responsables au sein d’ONG, d’associations ou de syndicats. Mais les étudiants en master de type « Intelligence économique », « Communication » ou « Web », qui souhaitent compléter leur formation universitaire, peuvent aussi suivre ce cursus.

220 heures pour apprendre à gérer sa cyber-réputation

Deux formats de formation sont proposés. Les étudiants-stagiaires, 25 au maximum, peuvent suivre les cours théoriques et ateliers pratiques, dispensés par des universitaires et des professionnels, trois jours par mois pendant deux semestres ou opter pour la session d’été soit six semaines en juillet et août. Au programme de cette formation de 220 heures : l’intelligence du web, la veille image, les outils et la cellule de veille, la gestion de l’e-réputation avec la cyber-déstabilisation, influence et campagne d’e-influence, maîtrise de l’image avec le hub management et le community management mais aussi l’anglais de l’e-réputation. Les cours sont complétés par des projets tutorés destinés à la maîtrise concrète de ces concepts.
Les frais de formation s'élèvent à 4 990 €2. Les inscriptions se font à l’Iser et à l'Université de Strasbourg auprès de l’ITI-RI et de la Direction des études et de la scolarité.

Floriane Andrey

1Institut de traducteurs, d’interprètes et de relations internationales.
2Ces frais comprennent les frais d’inscription à l'Université de Strasbourg et les frais spécifiques de formation à l’Institut supérieur de l’e-réputation.

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Commander en ligne la numérisation d’un ouvrage ancien, c'est possible !

Le Service commun de la documentation (SCD) propose un nouveau service : la commande, à distance, de la numérisation d’un ouvrage en science et technique antérieur à 1901.

Le principe est simple. Il suffit, après avoir localisé un ouvrage dans le catalogue des Sciences, de cliquer sur l’icône « eod / commander un eBook» située dans la notice. La personne obtient ainsi un devis et la possibilité de commander en ligne par le biais d'un système de paiement sécurisé. L’ouvrage numérisé est ensuite transmis par courriel dans un délai d’une semaine. Le tarif s'élève à 10 € pour la prise en charge, auxquels s'ajoutent 0,15 € par page numérisée. La commande peut également être passée depuis le métacatalogue EOD et bientôt depuis le catalogue national SUDOC. Un mois environ après la transaction, l’ouvrage est intégré à la bibliothèque numérique du SCD.
Cette nouvelle offre de service est rendue possible par l’adhésion du SCD au réseau européen Ebooks on demand. Elle est le résultat d’un projet mis en œuvre par le Service de la conservation et de la valorisation (Département des collections) du SCD, en collaboration avec la Direction informatique.